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La plume de Marie, Clémentine Beauvais (A2-B1)

La plume de Marie est un roman jeunesse écrit par Clémentine Beauvais en 2011.

4ème de couverture: Marie est née le même jour que Louis XIV, mais pas exactement dans les mêmes conditions. Depuis la mort de sa mère, servante, elle a été élevée par la famille de Rochecourt, auprès de leurs quatre enfants. Mais Marie a un secret: elle lit, elle écrit, et elle compte bien faire de sa vie une pièce de théâtre.

Et voilà qu’un jour, le baron de Rochecourt annonce la venue au domaine de Monsieur Pierre Corneille…


Notre avis: Ce roman est très original dans l’écriture puisque dans chaque chapitre, les auteurs alternent une partie narrative et une partie théâtre en vers. Bien qu’un peu déroutant au début, on s’y habitue très rapidement. L’histoire est plaisante et nous plonge dans la vie d’une famille bourgeoise du 17ème siècle. Elle nous apporte des références littéraires sur Corneille et sur la condition féminine à l’époque. C’est très intéressant!


Extrait:

J’ai eu la bonne fortune, à l’âge de trois ans, suite à la mort de ma mère, femme de chambre de Madame de Rochecourt, d’être recueillie par Madame qui s’était, je crois, prise d’affection pour moi. Monsieur le baron, dans sa grande générosité, ne s’étant pas opposé à ce choix, j’ai été élevée aux côtés de Mademoiselle Margot, partageant avec elle les boutades et les taquineries de Monsieur Thomas, de quatre ans notre aîné. Puis, plus tard, lorsque Mademoiselle Sophie puis Monsieur Félicien sont venus au monde, Madame m’a généreusement proposé d’assister la gouvernante anglaise, Miss Ferguson, dans ses devoirs de garde et d’éducation des enfants.
L’éducation importe beaucoup à Monsieur et Madame ; beaucoup plus, je dois dire, qu’à leurs enfants. D’excellents tuteurs en musique, peinture, langues étrangères et théologie fréquentent le château. Ayant assisté à toutes les leçons de Mademoiselle Margot, j’ai pu développer moi-même mon écriture, mes lectures, mon goût pour la peinture et ma connaissance du clavecin.
Quel privilège que de pouvoir, à onze ans et demi, lire et écrire comme une demoiselle quand on est fille de servante ! Comment donc pourrais-je manquer de ressentir une infinie gratitude, une fervente reconnaissance envers Monsieur et Madame, qui ont rendu ce miracle possible ?

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